Merveilleux moment

Je la croyais enfant, mais elle était poète
Et le cœur d’un poète est celui d’un enfant.
Elle avait la fraîcheur d’une âme sans tourment,
Mais son âme gardait ses pensées bien secrètes.

Je lui pris donc la main, la serrai sur mon cœur,
Et puis je l’embrassai, et puis… elle était douce.
Au début, je craignais qu’elle ne me repousse,
Mais elle n’en fit rien: elle n’avait pas peur.

Elle était romantique, et me parla de nous
Avec des mots gentils et puis tant de tendresse
Que je me demandai si je n’étais pas fou
De profiter ainsi de sa tendre jeunesse!

Elle était si jolie, elle était si mignonne,
Que je ne pouvais pas ne pas la caresser!
J’ai cependant cessé soudain de l’embrasser;
Elle me dit alors: »A toi, je m’abandonne! »

Je repris de plus belle et me serrai contre elle,
Et elle soupirait, et en redemandait;
Et moi j’en reprenais, et on recommençait,
Et on se répétait des phrases éternelles.

Nous échangions nos vues sur différents problèmes,
Et tous se résolvaient par ces trois mots « je t’aime »!
Le moment de partir arriva bien trop tôt!
Ah, pénible moment! Nous avions le cœur gros!

Une dernière fois, nos lèvres se touchèrent,
Et ainsi s’acheva l’aventure éphémère
De nos cœurs enflammés, de nos cœurs insouciants,
Qui n’oublieront jamais ce merveilleux moment.

(2 août 1975)



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