L’anti-albatros

Souvent, pour m’amuser, je griffonne des pages
Cherchant à composer des odes tout en vers
Qui puissent joliment te dire sans ambages
Mon amour plus profond que le fond de la mer

A peine, les idées en mon âme s’épanchent
Que les mots sous ma main, maladroits et honteux,
Essaient piteusement sur quelques feuilles blanches
De traduire pour toi que je suis amoureux.

Quand le poème est là, comme il gauche ! Seule
La passion qui me pousse à ainsi te parler
– Même si, pour cela, tu te fous de ma gueule –
Fait que je te le montre. Et tant pis s’il est laid !

Toi aussi, mon amour, sous la vitre embuée,
Tu composes des vers, et tu sais que chercher
Des phrases plus jolies fait souvent bien suer,
Les mots en notre esprit voulant rester cachés !

(20 octobre 1976)



WordPress » Erreur

Il y a eu une erreur critique sur ce site.

En apprendre plus sur le débogage de WordPress.