Ensemble nous irons
Où nul ne le saura
Aux îles de là-bas
Sans âmes ni démons.
Nous vivrons tous les deux
Sous ces sublimes cieux
A nous regarder : ivres
D’aimer, ivres de vivre.
Nous oublierons ce temps
Fermé, tumultueux,
Qui, de son lourd carcan,
Empêche d’être heureux.
L’envol de nos amours
Au-delà des barrières
Du fâcheux alentour
Sera notre manière.
Ainsi nous comprendrons
Pourquoi seuls les poètes
Qui volent dans leurs têtes
Au-dessus de tous monts
Connaissent la saveur
De la joie dans le cœur,
Car ils sont loin du monde
De bassesse et de fronde.
(janvier 1977)
|
|