Désespérance

Petits à petits se font les foyers,
Et l’amour aux cœurs s’en va se noyer;
Et on rigole en voyant ces fourmis
Se battant et s’épatant dans leurs nids.

Ah quel animal hommes sommes-nous
Pour nous comporter si nombreux en fous ?
Car à quoi sert de nous multiplier
Si par la mort la vie est gaspillée?

Je me cadenasse chez moi, j’ai peur!
Je sens que vite viendra le malheur…
Je ne connais que peu d’instants d’ivresse,
Et je cours, et je cours, car la mort presse…

Ah quel animal hommes sommes-nous
Pour nous comporter si nombreux en fous ?
La nature autour de nous est si belle:
Nous ne l’entendons qui nous interpelle.

Mais on n’aime plus que nature morte
Qu’on peut contempler derrière sa porte;
On ne fera plus que des enfants robots
Qui ne sauront jamais ce qui est beau!

Ah quel animal hommes sommes-nous
Pour nous comporter si nombreux en fous ?
On rentre en criant, en silence on sort;
On ne vit plus mais on jouit de la Mort!



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